La Grange des Dîmes : du lieu fiscal à l’espace culturel

En accrochant des majuscules à son nom à la fin du 20 siècle, la Grange de Dîmes a définitivement changé de statut, passant d’ancien lieu de stockage de « recette fiscale » (avant 1789) à espace aujourd’hui dédié aux manifestations artistiques et culturelles.
Les documents d’archives évoquant la grange dîmeresse de « l’abbaye » de Vallières sont peu nombreux. Il est donc difficile de retracer les étapes de construction et de modifications apportées au bâtiment au cours du temps.
On date généralement la structure du 13e siècle, même si d’autres études du bâti (Denis Jeanson) donnent une date plus tardive mais plus précise (autour de 1485). On est sûr en revanche qu’elle a fait l’objet d’une surélévation qui se lit encore sur le pignon sud. Pour les uns, cette transformation daterait du 15e siècle, pour les autres, du milieu du 16 siècle.
Cette surélévation avait pour but d’augmenter les capacités de stockage, car c’est dans cette grange que les fermiers des abbés de Saint- Julien de Tours faisaient entreposer le produit de la dîme. Cet impôt, dû au clergé, correspondait à l’origine à un prélèvement du dixième (d’où son nom, du latin « décima ») des produits récoltés sur les terres dépendant du fief de Vallières.
Vendu comme bien national à la Révolution, la grange a ensuite appartenu à des propriétaires privés jusqu’à son rachat, en 1991, par la municipalité.

La grange des dîmes avant restauration (photo SAT)