Clara Oberge est née le 31 août 1903 dans un habitat troglodytique à Chinon . Elle garde les oies sur le bord de la Vienne et fréquente peu l’école. Le 30 octobre 1920, Clara épouse son beau-frère Auguste Sanzay. Elle est  la tante de Léon Sanzay, surnommé affectueusement « le maire de Vallières », omniprésent dans la vie de la commune de Fondettes, conseiller municipal de 1947 à 1995, chef de corps des sapeurs-pompiers de 1958 à 1975.

Toute la famille Sanzay, vient s’installer à Fondettes après la 1ère guerre mondiale. Après le décès de sa fille, Clara quitte son mari et part à Paris. Elle rencontre, Charles Oberge, libraire à Sceaux, 98 rue Houdan et part travailler et vivre avec lui. Il a 26 ans de plus qu’elle et il l’aidera pendant la Résistance. Ils ne sont pas mariés mais elle devient pour tous « Mme Oberge ».

Elle s’engage dès l’exode dans des activités caritatives, et aide les prisonniers détenus en Région Parisienne avant leur transfert en Allemagne à s’évader en les cachant dans sa Simca 5.

Elle fait partie du réseau du « Musée de l’Homme » et après son démantèlement, elle aide les réfractaires au STO, en leur faisant des faux papiers.

Elle est décorée le 3 mai 1952 aux Invalides par le Général d’armée Hanote des trois plus belles distinctions françaises : la Croix de la Légion d’honneur à titre militaire, la Croix de guerre avec palme, la médaille de la Résistance et le 12 avril 1953, le général Ducros de l’armée de l’Air lui remet la Croix d’Officier du dévouement social.

Elle finira par épouser M. Oberge le 25 janvier 1968.

Avec l’âge, elle ne peut plus demeurer seule chez elle et c’est tout naturellement qu’en 1987 (elle a 84 ans), elle vient finir sa vie chez Léon Sanzay à Vallières. Elle repose au cimetière de Fondettes.

Elle sera la 1ère femme à raviver la flamme sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.