Claire Oberge-Sanzay, grande résistante : ses attaches fondettoises.

Celle qui est honorée pour son action de résistante sous le nom de Claire Oberge est née le 31 août 1903. Elle est alors déclarée sous les prénoms de Clara, Constance, à la mairie de Chinon, où vivent ses parents, Louis Courmarcel, ouvrier graveur sur métaux, et Anne Garnier, ménagère, dans une des maisons du quartier populaire du coteau. Et c’est à Chinon qu’elle passe son enfance et qu’elle épouse, le 30 octobre 1920, Auguste Sanzay, qui exerce le métier de maçon. Elle, à cette époque, occupe les fonctions de femme de chambre.

Son mari décède prématurément en 1930. Elle part alors s’installer à Sceaux. C’est là qu’elle rencontre celui qui deviendra son second époux, Charles Oberge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pour ce dernier, dépositaire de journaux dans la ville. C’est dans ce cadre qu’elle va intégrer les réseaux de la Résistance et se distinguer par de nombreuses actions d’éclat. Dans la camionnette de Charles Oberge, elle va notamment sortir plus de 400 prisonniers des camps allemands de La-Croix-de-Berny, La-Celle-Saint-Cloud, Antony, Gien, Montargis… Elle déménage aussi le matériel de l’imprimerie clandestine du journal « Résistance » alors que celle-ci venait d’être repérée par l’ennemi. Elle participe encore à la fabrication de fausses cartes et faux-papiers dans une petite imprimerie installée dans l’arrière boutique de la librairie. Elle héberge enfin des parachutistes alliés dans son appartement au dessus du commerce.

Après la guerre, grande résistante reconnue, elle est la première femme, avant la maréchale Leclerc, appelée à ranimer la flamme devant la tombe du Soldat inconnu.  Elle reçoit de nombreuses distinctions : croix de chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec palme, médaille de la Résistance… Elle sera également membre du conseil municipal de la ville de Sceaux.

Veuve depuis 1971, en 1987, âgée de 84 ans, elle quitte la ville de Sceaux pour venir vivre ses dernières années chez son neveu, Léon Sanzay, conseiller municipal charismatique de Fondettes. Elle décède en 1992 à la maison de cure de Luynes.