Georges Migot, compositeur

De 1934 à 1945, le compositeur Georges Migot (1891-1976) se retirait régulièrement à Fondettes aux Pivottières, une propriété appartenant à la femme sculpteur Almé Bianchi. C’est là que loin du tumulte parisien, furent composées dans la fièvre, des œuvres aussi importantes que le trio pour violon, violoncelle et piano (1935), le sermon sur la montagne (1936),  premier  livre d’orgue, le trio à cordes…Une abondante correspondance témoigne du travail acharné auquel il se livra dans un cadre propice à la concentration de toutes ses facultés créatrices.

D’une lettre datée du 6 mars 1935, “Sllence et solitude ici – et la Loire immense comme un fleuve dans le ciel – si je n’étais pas venu en musicien, il y aurait le peintre devant tant d’eau tranquille et claire et somptueuse.” Dans un autre lettre du 13 mai 1935, “l’air ici doit être d’une qualité rétroactive réelle car malgré la vie tendue de ma pensée et de mes nerfs, je ne suis pas las chaque matin, ma tête est aussi claire devant le travail que si j’étais neuf devant ma table d’où je vois 25 km d’horizon, sur lequel il me semble pouvoir étaler toute ma musique pour la bien voir dans son ensemble. Sensation de s’amplifier comme un titan qui regarde l’espace pour tenter la quête totale de l’œuvre  qui est en lui et qui doit s’accomplir”. 

Pour remercier son hôtesse, Georges Migot réalisa en 1937, un bois gravé des Pivottières, qui servit à illustrer une carte postale tirée à plusieurs centaines d’exemplaires. Il a également fait des aquarelles de la maison vue sous plusieurs angles et des huiles du panaroma.

Au bout d’une allée couverte de feuilles d’automne et de cyclamens, se trouve une belle bâtisse invisible de la rue : « Les Pivottières ». Cette ancienne closerie du XVII esiècle a été transformée en habitation bourgeoise par Almé Bianchi, artiste sculpteur, dans les années 30. Le bâtiment principal construit en damier « brique et pierre » faisait office de fuye et de chapelle. Au nord se trouve encore l’habitation du closier ainsi qu’une grange de la même époque. Le musicien humaniste Georges Migot (1891-1976), proche de Mme Bianchi, y composa de nombreuses œuvres musicales entre 1934 et 1945, dont un orotario, « La Passion ».

Inauguration de la salle municipale “Georges Migot”