Le chemin chaussé et l’affaire Lespargot (1813-1819)
Sous le Premier Empire, un grand projet d’aménagement, de réparation et d’alignement de la route qui conduit du bourg de Fondettes à la Guignière, en empruntant la rue Inglessi, a été engagé. Cette route, principale voie de communication de la commune, est appelée « le chemin chaussé » sous l’Ancien Régime et au 19e siècle. Ce nom rappelle l’ancienneté de cette route, tracée sur une partie de la voie romaine conduisant de Tours au Mans. Un dossier, conservé aux Archives départementales d’I.-et-L., contient les devis très détaillés des travaux à réaliser. Il apporte des informations intéressantes, sur l’entretien des routes et la participation des habitants aux travaux de voirie qui n’est pas sans rappeler les corvées de l’Ancien Régime.
Un différend nait alors, entre la municipalité et un riverain nommé Dieudonné Lespargot, corroyeur à Tours. Ce contentieux concerne la propriété de plusieurs mûriers, situés en bordure de la route au lieu-dit « le Crucifix-Rigalou », et que la municipalité souhaite faire abattre pour élargir les routes de Fondettes et Saint-Roch. Cette affaire, qui a duré de 1813 à 1819, a considérablement retardé les travaux envisagés et se révèle particulièrement instructive sur les relations entre administration et administrés à une période encore chahutée de notre histoire (Premier Empire, Restauration, Cent Jours, Seconde Restauration).
Le site du Crucifix-Rigalou, au niveau du 90 av. du Général de Gaulle, lieu du différend.