En 2024, Fundeta fête ses 10 ans.

En 2024, Fundeta fête ses 10 ans.

2024 sera une année un peu exceptionnelle pour FUNDETA. C’est en effet en juin 2014 que Evelyne Chastel et Jean-Paul Pineau, les deux cofondateurs, ont déposé les statuts de l’association. Cet anniversaire sera l’occasion de proposer à nos adhérents et au public fondettois plusieurs événements, notamment une exposition de photographies originales sur Fondettes au 20e siècle, ainsi qu’un numéro spécial des « Cahiers de Fundeta », riche de plus nombreux articles.

Parution de la revue n°8 des “Cahiers de Fundeta”

Parution de la revue n°8 des “Cahiers de Fundeta”

Ce nouveau numéro des cahiers de Fundeta présente les textes enrichis des conférences inscrites au programme de l’année 2022. Quatre articles figurent au sommaire et selon un habitude prise dès le 1er numéro de notre revue, nous essayons de varier les thèmes et les époques étudiées.
Vous pouvez vous le procurer lors de nos conférences ou de notre permanence du lundi matin ou à l’espace culturel Leclerc ou à la maison de la presse du lycée.

Claire Oberge-Sanzay, résistante : ses attaches fondettoises

Claire Oberge-Sanzay, résistante : ses attaches fondettoises

Claire Oberge-Sanzay, grande résistante : ses attaches fondettoises.

Celle qui est honorée pour son action de résistante sous le nom de Claire Oberge est née le 31 août 1903. Elle est alors déclarée sous les prénoms de Clara, Constance, à la mairie de Chinon, où vivent ses parents, Louis Courmarcel, ouvrier graveur sur métaux, et Anne Garnier, ménagère, dans une des maisons du quartier populaire du coteau. Et c’est à Chinon qu’elle passe son enfance et qu’elle épouse, le 30 octobre 1920, Auguste Sanzay, qui exerce le métier de maçon. Elle, à cette époque, occupe les fonctions de femme de chambre.

Son mari décède prématurément en 1930. Elle part alors s’installer à Sceaux. C’est là qu’elle rencontre celui qui deviendra son second époux, Charles Oberge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pour ce dernier, dépositaire de journaux dans la ville. C’est dans ce cadre qu’elle va intégrer les réseaux de la Résistance et se distinguer par de nombreuses actions d’éclat. Dans la camionnette de Charles Oberge, elle va notamment sortir plus de 400 prisonniers des camps allemands de La-Croix-de-Berny, La-Celle-Saint-Cloud, Antony, Gien, Montargis… Elle déménage aussi le matériel de l’imprimerie clandestine du journal « Résistance » alors que celle-ci venait d’être repérée par l’ennemi. Elle participe encore à la fabrication de fausses cartes et faux-papiers dans une petite imprimerie installée dans l’arrière boutique de la librairie. Elle héberge enfin des parachutistes alliés dans son appartement au dessus du commerce.

Après la guerre, grande résistante reconnue, elle est la première femme, avant la maréchale Leclerc, appelée à ranimer la flamme devant la tombe du Soldat inconnu.  Elle reçoit de nombreuses distinctions : croix de chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec palme, médaille de la Résistance… Elle sera également membre du conseil municipal de la ville de Sceaux.

Veuve depuis 1971, en 1987, âgée de 84 ans, elle quitte la ville de Sceaux pour venir vivre ses dernières années chez son neveu, Léon Sanzay, conseiller municipal charismatique de Fondettes. Elle décède en 1992 à la maison de cure de Luynes.